Violation des droits de l’homme : les États-Unis dressent un tableau sombre sur la Guinée

Dans leur rapport de 2022 sur les pratiques en matière de droits de l’homme, publié hier lundi, 20 mars 2023, les États-Unis d’Amérique se sont prononcés sur les différentes exactions commises par les nouvelles autorités, depuis leur arrivée au pouvoir, le 05 septembre 2021, à la suite d’un coup d’État militaire.

« L’impunité dont bénéficient des responsables gouvernementaux reste un problème. À quelques exceptions près, le gouvernement n’a pas suffisamment enquêté, poursuivi ou puni les fonctionnaires qui ont commis des abus, que ce soit au sein des forces de sécurité ou dans d’autres services du gouvernement. »

Dans les lignes de ce rapport, il est mentionné que les autorités n’ont généralement pas assuré un contrôle efficace sur les forces de sécurité jusqu’au coup d’État, ce qui aurait conduit à la commission des abus, mettant en mal, le respect de la dignité humaine et celle des formes de liberté.

Dans ce rapport de quelques pages, les États-Unis ont dénoncé ce qu’ils appellent les  assassinats illégaux ou arbitraires ; la torture, traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants de la part du gouvernement ; les conditions de détention difficiles et dangereuses pour la vie ; arrestations ou détentions arbitraires ; prisonniers ou détenus politiques ; problèmes graves concernant l’indépendance du système judiciaire ; ingérence arbitraire ou illégale dans la vie privée ; sanctions à l’encontre de membres de la famille pour des infractions présumées commises par un parent ; graves restrictions de la liberté d’expression et des médias, notamment violences ou menaces de violence à l’encontre de journalistes, censure et menaces d’application des lois sur la diffamation criminelle (…)

« L’impunité dont bénéficient des responsables gouvernementaux reste un problème.  À quelques exceptions près, le gouvernement n’a pas suffisamment enquêté, poursuivi ou puni les fonctionnaires qui ont commis des abus, que ce soit au sein des forces de sécurité ou dans d’autres services du gouvernement.  Le gouvernement a entamé le procès des auteurs présumés du massacre du stade de 2009 le 28 septembre, date du 13e anniversaire du massacre.  Le Comité national pour le rassemblement et le développement a démis l’un des auteurs présumés de ses fonctions de haut fonctionnaire en mars et lui a interdit de voyager à l’étranger en septembre», ont dénoncé les rédacteurs dudit rapport.

La Guinée à travers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, avait requis l’armée dans le cadre de l’encadrement et la sécurisation  des manifestations organisées aussi bien dans la capitale que dans les villes environnantes. Cependant, les actes de ces hommes habillés en béret rouge, ont été dénoncés à la suite des cas de mort enregistrés, dont le dernier cas remonte il y a quelques jours. Pour les États-Unis, l’armée devra assumer certaines responsabilités en matière de sécurité intérieure lorsqu’elle est officiellement sollicitée.

Sâa Robert Koundouno pour mediaguinee

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