Découverte: L’artiste stronger se confie à notre rédaction.
L’ interview de l’ artiste en herbe « Stronger Damba », « le musicien magicien », un semi progressiste de la Zik urbaine dans la pépinière de la musique guineenne qui, en quatre(4) enregistrements a su s’imposer dans l’arène des meilleurs artistes de toute la commune de Matoto en général et la toute la commune de Gbéssia en particulier. Un musicien talentueux et optimiste qui, vu sa consécration a pour ambition de rafler toutes les Zones exploitables du paysage musical guinéen en un si peu de temps.
Présentez-vous s’il vous plaît?
Je m’appelle Djibril Damba à l’état civil et » Stronger Damba » pour les intimes.
Parlez-nous de votre enfance ?
J’ai eu une enfance très difficile, je suis issu d’une famille qui vit de son quotidien, pas d’espoir dans la famille.C’est pas facile pour moi,la musique demande beaucoup de moyens.
Parlez-nous de votre parcours académique?
J’ai été scolarisé a l’âge de 7 ans , j’ai commencé par la petite et grande section au compte de l’Église Catholique de Forécariah. J’ai fait ma 1ère et 2ème Année a l’école primaire » TP UNICEF « , puis mon papa m’a amené à l’école primaire » École 3 » dans la même préfecture où j’ai continué jusqu’en 6ème année et c’est là que j’ai fait et j’ai eu mon examen d’entrée en 7ème en 2011. En suite, suis allé au collège Mamadou Konaté de Forécariah où j’ai passé le B.E.P.C. : je l’ai échoué pour la première fois et puis je l’ai décroché pour la 2ème fois. Après, je suis passé au lycée, j’ai fait le bac en 2019 et je l’ai eu. J’ai été orienté à L’UNIVERSITÉ GÉNÉRAL LANSANA CONTE DE SONFONIA au compte du département des LETTRES ET SCIENCES DU LANGAGE où j’ai été diplômé en linguistique en 2023.
Qu’est ce qui t’a amené vers la musique?
La musique a toujours été ma passion depuis mon enfance et c’est ce qui m’a poussé à la faire.
Tes parents étaient d’avis que tu fasse de la musique ?
J’ai toujours eu des difficultés avec mon Papa. Il a toujours voulu que je sois un bureaucrate. Il n’a jamais aimé que je sois un musicien. Alors je me cachais pour répéter, pour chanter, pour faire de la musique. Je descendais au bord de la mer sans le consentement de mes parents. Parce que à un moment donné, même ma mère aussi ne voulais pas que je chante, que je fasse de la musique. Mais Allahamdoulilaye, actuellement ils savent tous que je chante, que je fais de la musique. ils me bénissent même des fois, afin que Dieu puisse m’aider dans la carrière. Ils écoutent mes musiques, ils les apprécient et me donnent souvent de bons conseils en fin de compte.
Quelles sont tes références dans la musique?
Mes références dans la musique sont » Takana et B.L.Z « . Je les écoute beaucoup. Ce sont mes idoles.
Vous vous inspirez de quoi pour faire de la musique?
Mes sources d’inspiration sont, la nature, la Télévision, la Radio, mon quotidien et celui des gens, les réseaux sociaux ou l’internet en bref .
Vous faites quel genre de musique ?
Je fais beaucoup de genres musicaux , le Reggae, Reggae Dance hall, l’Hip Hop, de la Drill, du Rap, je fais un peu de tout au fait.
Avez-vous des tubes enregistrés?
J’ai quatre musiques enregistrées pour le moment, Birin Kha Foté N’a Fotéta, Ma Go, Chérie Est Zo et Musicien Magicien.
Quels sont vos projets?
Actuellement je prépare une mix tape de 12 morceaux, je suis là-dessus chaque jour pour que ça soit une réussite pour moi, vue que c’est mon tout premier projet.
Comme tous domaines il y a des difficultés, quelles sont les tiennes dans le paysage musical?
Je rencontre beaucoup de difficultés en ce début de carrière. J’évolue en solo, ma position financière n’est pas bonne. je me débrouille seul, je n’ai ni manager, ni producteur et ni de Mécènes. Alors le peu que je gagne, c’est ce que j’investis dans ma musique. Sur le plan financier, j’ai beaucoup de difficultés. Par exemple, si j’ai besoin d’enregistrer un son, pour les frais de studio il me faut 300.000 où 400.000Fg sa dépend du genre musical. Nous, nous faisons la phase B. Nous n’avions pas les moins pour faire la phase A. Et il faut que je me débrouille pour trouver de l’argent, à fin d’enregistrer mon son .
Quel message pouvez-vous envoyé à l’endroit des autorités guinéennes en charge de la culture et art par rapport aux talents cachés?
Ce que j’ai a dire a l’autorité guinéenne, est que l’industrie musicale guinéenne est en retard .Il y’ a beaucoup de talents en herbe en Guinée, mais pas de soutiens. Ils n’ont qu’à mettre les moyens à notre disposition, car tous les grands artistes ont commencé comme nous. Donc les artistes en herbe, il ne faut pas les sous estimés, se souvenir d’eux, savoir que nous aussi nous pouvons un de plus dans l’art guinéen merci.
Abdoul Salam Sylla & Albert Camara pour www.etincelleguinee.com