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GUINEE- Procès Choc : Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankon Face à la Justice pour Détournements Massifs de Fonds Publics

Le procès de l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, et de l’ex-directeur des affaires financières (DAF) du même département, Mohamed V Sankon, a franchi une nouvelle étape ce lundi 17 mars 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Après un ajournement destiné à permettre la communication de certaines pièces par la Direction du contrôle des affaires domaniales (DOCAD), la Cour a repris l’examen du dossier. Lors de l’audience d’aujourd’hui, la défense a de nouveau plaidé pour une mise en liberté provisoire des accusés, une demande que le président de la Cour, Yagouba Conté, a rejetée. Il a ensuite donné la parole aux différentes parties pour les plaidoiries et les ré

Le ministère public, représenté par Marcel Malick Oularé, a requis une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme à contre Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankon, assorti du paiement solidaire d’une amende de 50 milliards de francs guinéens. Il a également demandé la confiscation de tous les biens des mis en cause mentionnés dans l’ordonnance de renvoi ainsi que ceux qui pourraient être identifiés ultérieurement par la DOCAD. En outre, il a sollicité un début de versement des montants sollicités.

Me Faya Gabriel Kamano, l’un des avocats de l’État guinéen et plaignant dans cette affaire, a exhorté la Cour à reconnaître Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankon coupables de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite. Il a requis que l’ancien ministre soit condamné à payer 550 milliards 278 millions 428 mille 578 francs guinéens et 12 millions de dollars américains à titre principal, ainsi qu’un montant supplémentaire de 100 milliards de francs guinéens en dommages et intérêts.

Pour Mohamed V Sankon, la partie civile a demandé qu’il soit condamné à verser 57 milliards 242 millions 357 211 francs guinéens à titre principal et 50 milliards de francs guinéens en dommages et intérêts.

Les avocats de la défense ont, pour leur part, réfuté toutes les accusations portées contre leurs clients. Selon eux, Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankon ont œuvré pour améliorer le système éducatif guinéen et ne sauraient être tenus responsables des faits qui leur sont reprochés. Ils ont ainsi plaidé en faveur de leur libération.

Pour rappel, Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankon sont poursuivis pour des détournements présumés de fonds publics destinés à l’organisation des examens scolaires, aux rentrées académiques ainsi qu’à la construction et rénovation des infrastructures éducatives en Guinée. Les montants en jeu s’élèvent à plus de 550 milliards de francs guinéens et 12 millions de dollars américains pour la période allant de 2011 à 2020 en ce qui concerne Ibrahima Kourouma, et de 2020 à 2022 pour Mohamed V Sankon.

La Cour a renvoyé le dossier au 19 mars prochain pour la suite des plaidoiries des avocats de Ibrahima Kourouma.

Source: g24news.info

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