Lutte contre la consommation de drogues en milieu scolaire : on en parle avec le Directeur National du Service de l’Éducation Civique
En Guinée, la consommation de chanvre indien et d’autres stupéfiants dans les établissements scolaires est un phénomène très préoccupant, non seulement pour les parents, mais aussi pour les autorités éducatives. Quelles mesures ces autorités envisagent-elles cette année pour combattre ce phénomène ? C’est à cette question que nous avons cherché des réponses, ce mercredi, à travers une interview avec Mamadi Dramé, Directeur National du Service de l’Éducation Civique (DNSEC) au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.
Dans son intervention, M. Mamadi Dramé a affirmé que plusieurs efforts sont en cours pour lutter contre ce fléau, bien que l’impact soit encore limité.
« C’est très préoccupant, car l’avenir de la Guinée dépend de cette jeunesse. Si elle meurt, cela signifie que le pays meurt à petit feu. Il est donc essentiel pour les autorités de tenir compte de cela. L’avenir de la Guinée sur la scène internationale dépend de cette jeunesse, l’économie future de la Guinée dépend de cette jeunesse, et même la protection de nos mœurs et de notre culture repose sur elle. Si aujourd’hui cette jeunesse emprunte un mauvais chemin, il n’y a plus d’espoir pour le pays. Nous sommes donc obligés de trouver tous les moyens nécessaires, notamment à travers la sensibilisation, pour faire comprendre à cette jeunesse qu’elle peut vivre sans cela », a-t-il souligné.
Il a également ajouté que l’influence des réseaux sociaux et de la mondialisation joue un rôle important dans ce phénomène. Le directeur national a ensuite lancé un appel : « Le message que j’adresse aux élèves et aux responsables est de se sentir responsables. Ils doivent comprendre que, en tant qu’autorités, nous ne pouvons que les accompagner et les aider, mais au final, c’est à eux de prendre les choses en main. Que chacun se sente responsable de sa propre vie avant de se sentir responsable de la nation. »
Malgré les efforts de sensibilisation déployés pour alerter ces jeunes sur les dangers de l’usage des stupéfiants, il reste à voir si les consommateurs prendront conscience de cet état de fait.
Nana Camara et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org