Présidentielle au Tchad: le Conseil constitutionnel confirme l’élection de Mahamat Idriss Déby
Au Tchad, le Conseil constitutionnel a confirmé jeudi 16 mai l’élection de Mahamat Idriss Déby à la présidence du pays, avec 61 % des suffrages, loin devant Succès Masra et Albert Pahimi Padacké. Le Conseil a repoussé les recours déposés par ces deux hommes contre les résultats de la présidentielle du 6 mai dernier.
Au Tchad, le président du Conseil constitutionnel Jean-Bernard Padaré a passé de longues minutes à détailler la décision de l’institution pour motiver le rejet des recours, dont celui d’Albert Pahimi Padacké. Ce dernier demandait l’annulation des votes dans cinq provinces, dans l’espoir de monter à la deuxième place du scrutin.
Dans 12 points présentés, le parti de Succès Masra réclamait pour sa part l’annulation totale de l’élection, s’appuyant sur son propre décompte pour se prévaloir de la « vérité des urnes ».
« Considérant que les irrégularités constatées par les candidats ne sont pas de nature à entacher la régularité de l’ensemble des opérations de vote, le résultat définitif se présente ainsi que suit » : le président du Conseil constitutionnel Jean-Bernard Padaré a proclamé Mahamat Idriss Deby vainqueur de la présidentielle du 6 mai. Cela après deux heures à détailler les motifs de rejet des recours déposés, et à redonner le décompte des voix par province et par candidat. Le tout dans une chaleur étouffante qui a contraint à évacuer la vice-présidente du Conseil constitutionnel, victime d’un malaise.
Il n’y a « pas assez de preuves et pas assez de précisions dans les allégations », a tancé le Conseil, face au siège vide du candidat numéro 7. Celui-ci, réservé à Succès Masra, était l’un des deux seuls adversaires de Mahamat Idriss Déby à avoir boudé cette cérémonie.
« Considérant que le candidat Mahamat Idriss Déby Itno, ayan obtenu 3 777 279, soit plus de la majorité absolue des suffrages exprimés, qu’elle convient de le déclarer président-élu de la République, chef de l’État », a martelé Jean-Bernard Padaré.
Les rectifications apportées par le Conseil aux chiffres de l’autorité électorale (Ange) sont marginales. Le président de la transition est officiellement élu avec 61,03 % des voix, contre 18,54 % pour son Premier ministre, et 16,93 % pour Albert Pahimi Padacké, qui espérait grimper d’une marche sur le podium de l’élection. Le taux de participation est lui de 75,78 %. Les sept autres participants restent en dessous de 1 %.
Rfi