Politique: Retour à l’ordre constitutionnel, « Aucun glissement ne sera accepté… », prévient l’ANAD
CONAKRY- C’est un nouvel avertissement que les dirigeants de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), ont lancé ce mercredi 29 novembre 2023. Ce bloc politique dirigé par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo prévient qu’aucun glissement du calendrier de la Transition, censée prendre fin en début 2025, ne sera accepté.
Chronogramme de la transition
Rappelant les engagements initiaux du président de la Transition, l’ANAD avertit qu’elle ne compte pas tolérer un « glissement » du chronogramme. « Le président de la transition l’a dit et réitéré. Le porte-parole du gouvernement l’a dit et réitéré… », a rappelé Cellou Baldé, membre du bureau politique de l’Ufdg, parti membre de l’ANAD.
« En l’absence d’un chronogramme crédible et d’un budget réaliste des élections, d’un Organe de gestion de ces élections, d’un Code électoral, d’un opérateur technique, d’un Fichier électoral, l’on peut soutenir, deux ans après le putsch, que la volonté politique de diligenter le retour à l’ordre constitutionnel dans le respect des règles et des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’existe plus au niveau de la junte guinéenne. L’ANAD réitère son engagement à se battre résolument pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel étant entendu qu’aucun glissement du calendrier ne sera accepté« , prévient l’ANAD.
La coalition politique dirigée par Cellou Dalein Diallo pointe aussi l’interdiction des manifestations de rue, la restriction de la liberté d’expression, le bâillonnement de la presse. Ces pratiques constituent pour l’ANAD, des atteintes graves à ne pas négliger.
Deux ans après l’arrivée du colonel Mamadi Doumbouya au Pouvoir, après avoir renversé Alpha Condé, les dirigeants de cette coalition pensent que l’espoir des guinéens s’est effiloché.
« Plutôt que de rompre avec les erreurs du passé que le Président de la transition, Mamadi Doumbouya résumait comme suit : l’instrumentalisation des institutions républicaines, de la justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique…, il les a répétées et amplifiées à la vitesse de la lumière« , déplorent les cadres de l’ANAD.
Nous y reviendrons!
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com